Oui, c’est un freemium, mais non, ne partez pas tout de suite; car Swords and Poker fait partie de ces bijoux sur iOS qui ont eu une vie de programme très mouvementée. Déjà retirés une fois du Store (pour des soucis de droits sans compter les soucis financiers de la   – toute – petite équipe de développeurs), Swords and Poker 1&2 sont pourtant deux titres absolument redoutables d’ingéniosité, mélangeant les « mains » du jeu de Poker à des ingrédients de jeux de rôle, avec amélioration d’arme et de compétences au fur et à mesure de la progression du jour. Le jeu souffrait néanmoins de graphismes flirtant pas mal avec l’amateurisme même si l’effort était louable. Passé donc très près du couperet, le titre  a pourtant été sauvé par l’un des grands studios actuels du jeu vidéo, Konami, ce dernier ayant visiblement perçu toute la richesse d’une des plus belles perles oubliées du Store.

Sword and Poker 3

Dans Swords and Poker Adventure (Lien App Store – Gratuit – iPhone/iPad), vous jouez le rôle d’une héroïne qui doit parcourir des niveaux infestés de monstres pas beaux qui sentent très fort de la bouche. A chaque rencontre de vilains, les affrontements se règlent via un plateau de jeu où il s’agit de faire les meilleures « mains » de Poker histoire de donner des coups plus ou moins violents à l’adversaire. Selon la force de votre épée et la résistance du monstre d’en face, un carré vaut 7 points de vie retirés tandis qu’une simple paire ne fera perdre qu’un ou deux PV. La bonne gestion de sa main de départ, le fait d’attendre avec patience que la grille se remplisse un peu pour porter un coup fatal avec un gros Flush dans les dents, tout est remarquablement bien pensé et équilibré en terme de gameplay, sans compter le plaisir réel à jouer à quelque chose d’un peu original dans la masse des titres aseptisés de l’App Store.

Sword and Poker 1

L’apport de Konami est indéniable : les graphismes n’ont plus grand chose à voir avec le jeu original et fourmillent de détails d’animation. Alors certes, Swords and Poker  est un freemium, mais reconnaissons que Konami a fait ce que tous les développeurs de jeux freemium devraient faire, c’est à dire rajouter une option payante permettant d’avoir le jeu entièrement débloqué et jouable sans contrainte. Ici, il en coûte un peu moins de 5 euros pour avoir le droit de jouer sans entraves. Franchement, ce n’est pas beaucoup demandé vu la grande addiction (et le grand plaisir) que procure le titre.