Apple n’aura pas tardé à réagir : accusé par l’Europe de ne pas en faire assez pour limiter les abus sur les achats in-app, Apple a fourni une première réponse aux membres de la Commission européenne; et le californien semble assez peu goûter d’être pointé du doigt sur ce sujet comme le mauvais élève de la classe alors qu’il a été le premier a instaurer des mesures de contrôles permettant d’interdire ou de mieux contrôler les achats in-apps des enfants ou obligeant à saisir régulièrement ses identifiants.

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Apple a présenté récemment Family Sharing, un outil qui permet de gérer une flotte « familiale » d’appareils iOS. Chaque iPhone ou iPad peut être ainsi relié à un utilisateur, avec une gestion de l’âge intégrée, qui permet de donner accès à un système d’autorisations spécifiques. Apple illustre le fonctionnement de son outil en expliquant que si Jimmy, 10 ans, souhaite acheter un in-App dans son freemium préféré, un message d’alerte s’affichera sur le mobile du père ou de la mère de Jimmy, message donnant le possibilité d’autoriser – ou pas – l’achat in-app en question. Cette gestion fine, qui replace les parents à leur place de premiers responsables du désir d’achat de leurs enfants, est en effet supérieure dans son fonctionnement à ce qui est aujourd’hui proposé par Amazon ou même Google.

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Google a cependant répondu favorablement à la requête principale de l’Europe, qui se fixe seulement sur l’intitulé du caractère payant ou gratuit de l’app dans le store, et refuse que l’on puisse qualifier de « gratuit » une application qui contiendrait des achats intégrés. Sauf que la demande en soi pose effectivement problème, en mettant sur le même plan un freemium pur (avec « mur » de gameplay forçant régulièrement le passage à la caisse) et par exemple une application de démo (premier niveau jouable) mais qui offrirait la possibilité de débloquer l’intégralité du jeu sans restriction contre une somme donnée. Même si toutes les applications avec in-app basculent sous l’intitulé « freemium » rien n’empêchera ensuite les utilisateurs de les télécharger massivement, (comme aujourd’hui), ou de subir des dérives du fait d’un manque de contrôles sur les achats in-app intégrés.