Sakaguchi, la légende à l’origine de la série des Final Fantasy et fondateur du studio Mistwalker, livre une nouvelle pépite sur iOS, une pépite d’autant mieux cachée que tout porte à croire à priori que Terra Battle (Lien App Store – Gratuit – iPhone/iPad) n’est qu’un énième free-to-play aux mécaniques de jeux simplistes et aux graphismes 2D dépassés. On aurait tord; énormément tord.  Certes, le jeu est bien un free-to-play mais il faut juste ne pas avoir une once de patience sur soi pour tomber dans le panneau de l’achat in-app; on a vu mille fois pire en terme d’incitation « forcée ». Surtout, le jeu s’avère être un pur modèle de richesse de gameplay, mélangeant différents types de jeu (y compris le match 3) pour en ressortir un tactical RPG parfaitement adapté au tactile sans pourtant renier une vrai profondeur de jeu.

Terra Battle 3

Terra Battle 1

Et puis, il a ces graphismes, ces personnages finement dessinés et ces ennemis (surtout les boss) qui rappellent énormément pour certains ceux du somptueux Final Fantasy VI (vraiment). Souvent, et aussi étonnant que cela puisse paraître pour un jeu de ce genre, le résultat est vraiment très beau à l’écran, sans compter la qualité générale les illustrations intermédiaires qui font avancer l’histoire. Mécaniques de jeu hyper-addictives sans oublier d’être profondes, graphismes 2D sans doute parmi les plus beaux jamais vus sur iPhone, et pour ne rien gâcher, la musique est signée Uematsu, le compositeur mythique de nombre des grands succès du studio Square Enix. Ici, la bande sonore est juste magique (réellement) et suffit à stimuler l’imaginaire alors que l’écran n’affiche que des « pions » 2D à placer sur un plateau quadrillé de combat.

Terra Battle 2

Les grandes qualités de Terra Battle font qu’il mérite largement d’arborer le label Mistwalker. On ne s’étonnera donc pas d’apprendre que le jeu a déjà été téléchargé près de 500 000 fois. Alors oui, tout n’est pas parfait et l’on pourrait bien reprocher  la nécessité d’être connecté en permanence à internet, le fait que parfois l’IA semble prendre l’eau ou autres éléments moins réussis; on pourrait, mais on ne le fera pas ici; parce que c’est trop bon.