C’est par un simple communiqué que Pegatron a donc réagi au documentaire choc de la BBC dépeignant les situations de misère et d’oppression que vivraient nombre de salariés dans ses usines de fabrication d‘iPhone, précisant qu’une enquête interne allait être lancée afin de déterminer l’étendue des manquements constatés. Entre le non-respect du taux horaire maximum (pourtant déjà fixé à plus de 60 heures par semaine), les conditions de travail éreintantes (des ouvriers dorment à leur poste de travail) ou bien encore la confiscation des papiers d’identité, les raisons de s’alarmer ne manquent pas.

Employee Pegatron Endormie

Un ouvrier de Pegatron, épuisé, dort sur son poste de travail

Si l’on peut légitimement douter que Pegatron ne sache rien de ce qui se passe sur ses propres unités de production, la dévoilement des petites coulisses sordides de la société aura au moins eu le mérite de faire réagir. Il faut dire que le fournisseur est lié contractuellement à Apple et que ce dernier a établi des règles strictes à respecter pour ne pas dépasser la ligne rouge en terme de conditions de travail. Si les dénégations publiques sont une constante presque banale lorsque de tels problèmes sont mis à jour, il ne fait guère de doutes que la pression est maintenant sur le fournisseur, qui va devoir donner quelques gages s’il ne veut pas perdre la confiance de son principal client.

Pegatron précise dans son communiqué qu’il offre à ses salariés la possibilité d’émettre des suggestions, une précision qui fait tout de même sourire lorsque l’on voit les conditions de précarité dans lesquelles vivent la plupart des ouvriers du groupe.