Il fallait s’en douter; en réalisant l’exploit de vendre près de 75 millions d’iPhone en un trimestre, Apple a fait sauter la banque comme on dit trivialement, ce qui aura conduit au bénéfice record que l’on sait (18 milliards de dollars). Au delà de ces chiffres déjà connus, ces résultats ont aussi une conséquence explosive nous explique aujourd’hui Strategy Analytics : Apple aurait réalisé sur cette période 88,7% de l’ensemble des bénéfices du secteur des smartphones, soit tout même 18 points de pourcentage de mieux que lors du Q4 2013 (70,5% des bénéfices).

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Dans le même temps, et sur le principe des vases communicants, Android (tous fabricants confondus) est passé de presque 30% des bénéfices à seulement 11,3%, à se demander à quoi servent les 84% de parts de marché si aucun fabricant n’arrive à tirer les marrons du feu de cette situation, et alors même que Samsung montre lui aussi des signes inquiétants de fatigue face à l’assaut des fabricants chinois (et de l’iPhone 6). Quant aux autres plateformes mobiles, c’est le néant; total. Ni Windows Phone, ni BlackBerry, ni les autres systèmes hétéroclites n’arrivent à dégager un bilan comptable positif.

Pour Strategy Analytics, cette situation est problématique pour Google et son Android, car elle pourrait réellement finir par pousser certains fabricants à changer de crèmerie ou à diversifier leur offre mobile, histoire de pouvoir mieux se différencier dans un secteur devenu ultra-concurrentiel…par les prix. L’autre problème inhérent à cette situation très déséquilibrée, c’est bien sûr qu’en raflant la quasi totalité des bénéfices du secteur, Apple s’arroge aussi une réserve financière lui permettant de doper sa recherche, ses capacités de production, de travailler à son propre éco-système et à ses propres composants tandis que ses concurrents en sont presque tous réduits (hormis Samsung) à aller au marché des composants « standardisés » sans pouvoir apporter une once de réelle plus-value (autre que le rapport qualité-prix comme le font les fabricants chinois).