AnandTech, un site américain spécialisé dans les test de matériels informatique a publié un comparatif de performances entre les smartphones récents (quelques tablettes se glissent dans le test tout de même). Les tests concernent aussi bien la 3D (GPU) que la navigation web (CPU). Si l’on devait résumer les résultats de l’iPhone 4 à travers ces tests bruts, une phrase ferait l’affaire : l’iPhone 4 est une franchement lent en terme de performances brutes (CPU & GPU) face à la nouvelle concurrence.


Du côté des tests d’exécution JavaScript, les derniers Smartphone Android écrasent Safari pour iPhone. Par contre, concernant l’exécution des pages web via le test Browsermarks, l’iPhone 4, bien que 9ème sur 25 mobiles testés, se place dans le tiers de tête.


Côté 3D, le constat est sensiblement le même qu’avec le test JavaScript : avec pas loin de deux fois plus de pixels à gérer que ses concurrents, l’iPhone 4 se révèle même plus lent qu’un … iPhone 3GS.


Ces tests sont des outils précieux, voire indispensables pour faire une hiérarchie des performances brutes de matériels informatiques, cela va de soi. Mais s’arrêter à ces benchmark, qui restent des « constats brut » sur le papier, serait très réducteur. Rendons à César ce qui lui appartient, au moins un instant.

Rappelons déjà que les benchmark testent la puissance pure et non la fluidité d’utilisation au quotidien de matériel qui est liée à l’OS embarqué et la qualité des applis qu’il propose, mais aussi à l’intégration générale avec le matériel. Tout cela compte aussi énormément. Si l’on devait retenir quelques atouts indéniable d’iOS par rapport à ce que propose la concurrence, on aurait : un OS à la fois léger et fluide, agréable et ergonomique (bien que vieillissant ; 4 ans dejà …) Mais aussi bien optimisé. Point négatif : trop fermé (mais là encore il y a du pour et du contre). Face à lui, l’OS Android. Un système d’exploitation mobile lui aussi agréable, ergonomique (mais un bon cran en dessous d’iOS pour le moment), ouvert (pas besoin de passer par le jailbreak pour s’amuser un peu avec son joujou), et sans contrôle sur les applications (avantage à double-tranchant).

D’autre part, côté résolution, l’iphone 4 est encore aujourd’hui clairement au dessus du lot avec son écran made in LG Retina (mise à part face au Meizu M9 chinois qui n’est pas dans ce comparatif). De fait, sa résolution est à la fois un atout et un inconvénient au regard de ces tests. Ainsi, si l’iPhone 4 est en retrait dans beaucoup de catégories, il faut lui imputer ces petits scores d’une part, en raison d’une part à son âge : il est au 2/3 de sa durée de vie ; et d’autre part (et surtout) à l’écran qui contient. Il est utile de rappeler que l’iPhone 4 contient quatre fois plus de pixels que l’iPhone 3GS et deux fois plus que ce qu’embarque les derniers Android phones.

Nul doute que si le test avaient été effectués en dehors de sa résolution native, l’iPhone 4 serait bien mieux placé (le poids de son grand nombre de pixel le plombe, vous l’aurez compris). A titre d’exemple, le LG Optimus 3D (le Smartphone tout en haut de la liste test Open GL) tourne dans une résolution de 480×800 avec un écran de 4,3 pouces. De son côté, l’iPhone 4 disposant d’un écran 3,5 pouces et tourne en 960×640.

Preuve, s’il l’eut fallu que la résolution élevée de l’iPhone est un choix de Cupertino qui à moyen terme se retourne contre lui même : même le 3GS dépasse l’iPhone4 dans ces Benchmarks. Pour autant, le fossé entre l’iPhone 3GS et l’iPhone 4 en terme d’utilisation quotidienne est indiscutable.

Rappelons aussi que parmi les « testés », certains Smartphone embarquent des dualcore a 1Ghz. Des processeurs forcément plus véloces qu’un monocore a 1Ghz A4 Apple, et on peut en dire autant du GPU.

Et dans la pratique ? Dans la vie de tous les jours ? Avec le plus d’objectivité possible, avez-vous l’impression que votre iPhone rame par rapport à la concurrence ?