Apple a déposé plainte, devant une cours du Delaware, pour violation de brevet contre le fabricant taïwanais HTC, l’accusant de violer pas moins de 20 de ses brevets concernant la technologie embarquée au sein de l’interface utilisateur de l’iPhone.

« Nous pouvons observer les concurrents voler nos inventions protégées et ne rien faire ou au contraire décider de faire quelque chose », déclare Steve Jobs lui-même dans un communiqué officiel avant d’ajouter : « Nous avons décidé d’entreprendre des actions. Si nous estimons qu’il est sain d’avoir de la compétition, les concurrents devraient créer leur propre technologie et non pas voler la nôtre ».

Certains des ces brevets portent sur le fonctionnement de l’OS, d’autres sur la gestion de l’énergie au sein d’une caméra, cités aussi le défilement de listes à l’écran, la mise à l’échelle ou la rotation via un écran tactile ou tout simplement l’action de déverrouiller l’appareil par un geste sur l’écran appliqué sur une image symbolisant cette commande.

Par le passé, lors d’une conférence téléphonique, Tim Cook, le COO d’Apple, s’était particulièrement insurgé contre les constructeurs qui entendent copier l’interface de l’iPhone et déclarait vouloir « faire respecter ses droits liés à la propriété intellectuelle ». Apple avait ainsi déposé 360 pages de brevet décrivant plusieurs manipulations gestuelles sur une interface multipoint (zoomer, faire défiler). Rappelons que HTC a fabriqué divers appareils tournant sous Android et notamment le Nexus One.

Apple souhaite obtenir une injonction permanente visant à interdire l’import et la vente sur le sol américain des smartphones utilisant les technologies couvertes par ces brevets. Ce qui pourrait avoir aussi, par ricochet, des implications pour Google. Apple entend également obtenir le triple des dommages et intérêts, post et pré-jugement, au taux maximum accordé par la loi. Sans omettre le remboursement des frais de procédure et d’avocat.

Edit: Les plaintes sont disponibles sous la forme de PDF (celle déposée auprès de l’International Trade Commission et celle auprès de la Cour du district du Delaware).