Des noms prestigieux à l’affiche, (Michael Fassbender, Kate Winslet) un réalisateur de renom (Danny Boyle) et un scénariste oscarisé (Aaron Sorkin) n’auront pas empêché le film Steve Jobs de sombrer comme le Titanic. Au bout de quelques semaines seulement, Steve Jobs a été retiré d’un très grand nombre de salles et n’a cumulé que 17,8 millions de dollars aux Etat-Unis depuis sa sortie, ce qui est certes un peu mieux que les 16,1 millions de dollars réalisés par le film Jobs avec Ashton Kutcher dans le rôle principal, mais s’avère être beaucoup moins rentable au final pour le studio étant donné que le film de Boyle a coûté bien plus cher à produire (30 millions de dollars, contre 12 millions au film avec Kutcher).

steve jobs film photo

Fassbender a de quoi être soucieux…

Jobs Ashton Kutcher Image

Tous comptes faits, le Jobs de Kutcher a fait…le job.

Même en considérant les revenus au niveau international (35,9 millions pour Steve Jobs), le « biopic » polémique du co-fondateur d’Apple se sera donc planté en beauté, peut-être d’ailleurs parce que trop polémique justement : la pré-campagne du film a en effet oscillé entre les déclarations outrées des proches de Jobs trouvant le film beaucoup trop exagéré (ou flirtant avec le grand n’importe quoi sur le plan des faits, comme l’a relaté le journaliste Walt Mossberg) et les déclarations à l’emporte-pièce d’un Sorkin visiblement peu fan des produits à la pomme. Cette réputation de film « peu fidèle avec les faits » a t-elle fait fuir un grand public qui a eu l’impression d’être trompé sur la marchandise (le film s’apelle Jobs et est vendu comme un biopic basé sur la biographie d’Isaacson) ? Peut-être…Et peut-être aussi que tout simplement la lassitude s’est emparée du grand public…