Le chiffrement des mobiles iOS et Android est une nouvelle fois sur la sellette; le FBI a en effet avoué qu’il n’arrivait toujours pas à accéder aux données du mobile de l’un des terroristes ayant participé à la tuerie de masse de San-Bernardino; « Nous avons encore en notre possession le mobile de l’un des tueurs que nous n’avons pas réussi à déverrouiller » affirme James Comey, le Directeur du FBI; « cela fait deux mois maintenant et nous travaillons toujours dessus« .

James Comey FBI

James Comey ne veut plus du chiffrement intégral sur iOS et Android

Même si le patron du FBI ne précise pas la marque du smartphone utilisé, il ne peut s’agir que d’un mobile Android récent ou bien d’un iPhone, dont le chiffrement de bout en bout garantit théoriquement un très haut niveau de sécurisation des données. Une nouvelle fois, les difficultés techniques de la NSA ou du FBI sont utilisées pour remettre en selle le principe d’une porte-dérobée, même si Comey a bien appris sa leçon et prétend parler d’autre chose : « Je ne veux pas d’une porte dérobée…Je veux que les individus (Ndlr : même morts donc) puissent se soumettre aux décisions de justice« .

Les 14 victimes de San-Bernardino constituent un drame terrible, et pourtant, nombre de spécialistes de la sécurité implorent le gouvernement américain de ne pas céder à l’appel du backdoor légal, qui aurait des conséquence potentiellement beaucoup plus dévastatrices que le fait de ne pas accéder à des données chiffrées dans le cadre d’une enquête judiciaire. La sophistication des méthodes utilisées par les hackers modernes viendrait très vite à bout de ces backdoors, une porte d’entrée qui pourrait alors être largement utilisée (et de façon massive) par des individus malveillants – pourquoi pas des terroristes – afin de récupérer des données sensibles concernant tel ou tel individu. Une vraie boite de Pandore donc…