Plusieurs politiques français ont déjà annoncé indirectement soutenir le FBI dans l’affaire opposant la police fédérale américaine et Apple, au point de vouloir sanctionner le fabricant d’iPhone s’il ne coopère avec les autorités en cas d’une demande d’information. Bernard Cazeneuve les rejoint.

Bernard Cazeneuve

Le ministre de l’Intérieur a annoncé être du côté du FBI. « Je comprends parfaitement la préoccupation de l’administration américaine et (…) je la fais mienne », a déclaré Bernard Cazeneuve lors d’une intervention sur la lutte anti-terrorisme à l’université George Washington. Mais le ministre ne veut pas qu’Apple, Google et les autres se retournent contre le gouvernement. « Je ne pense pas qu’il faille engager un bras de fer », a-t-il expliqué, selon des propos rapportés par l’AFP. Les entreprises high-tech qui propose du chiffrement ont « intérêt à être nos partenaires » a-t-il estimé.

« L’écosystème du numérique, c’est la démocratie. Si la démocratie n’est pas capable de se défendre elle-même » contre des terroristes, « l’écosystème s’effondre », a indiqué Bernard Cazeneuve. « Il faut impérativement trouver des procédures » selon lui pour permettre aux enquêteurs d’accéder aux contenus chiffrés.

Le ministre de l’Intérieur a conclu le sujet en estimant que les citoyens demandent le respect de la vie privée, mais se plaignent ensuite avec des phrases comme « mais qu’avez-vous fait pour nous protéger ? ».