Voilà qui va sans doute redonner le sourire aux équipes juridiques d’Apple; un rapport du Congrès américain concernant le chiffrement et les outils de protection des appareils électroniques conclut très largement dans le sens des arguments avancés par Apple face au FBI dans l’affaire du smartphone du tueur de San Bernardino. En clair, les rédacteurs du rapport considèrent que les Etats-Unis sont plus forts en défendant des systèmes de chiffrement solides plutôt qu’en essayant de fragiliser ces mêmes systèmes de chiffrement.

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Ce rapport très détaillé étant le résultat des réflexions de membres des deux grands partis américains (Démocrates et Républicains), ses conclusions n’en ont que plus de poids au moment même où le nouveau Président élu s’apprête sans doute à prendre des décisions largement contraires aux recommandations dudit rapport.

Le plus étonnant est sans doute le ton employé dans le rapport, à la fois précis et sans ambages : ainsi peut-on y lire que « Toute mesure qui affaiblit le chiffrement agit contre l’intérêt national« ; le rapport préconise en outre d’utiliser les failles pas encore rendues publiques afin de contourner les chiffrements existants, écartant ainsi toute forme de porte dérobée « légale ». Les autres pistes envisagées concernent la législation sur la « mauvaise » coopération des suspects (qui pourraient être condamnés en cas de refus de fournir le code d’accès de leur smartphone) ou bien encore une meilleure exploitation des méta-données déjà disponibles.