C’est la tradition : à chaque nouvelle année qui commence, chacun s’en va offrir ses voeux à ses connaissances et s’empresse de prendre un gros paquet de résolutions dont une bonne partie ne sera jamais réalisée. L’on peut aussi souhaiter que d’autres prennent certaines « bonnes » décisions qui impacteront forcément sur nos vies : amis, politiques, ou bien même certaines entreprises dont les produits nous tiennent à coeur. Et dans le cas d‘Apple, c’est peu dire qu’il y a comme un gros besoin de changement dans l’air, même si la complainte du « Apple is Doomed » (Apple est foutu) est encore plus exagérée en 2017 qu’elle ne l’était dans les années 90.

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Tim Cook : une année 2016 compliquée 

Car malgré tout ce que l’on a pu reprocher à Apple en 2016, le californien garde encore de solides atouts dans sa manche : en quelques années, Apple est ainsi devenu le concepteur référence de puces mobiles avec sa gamme Ax surpuissante; et même s’il domine moins les marchés qu’il occupe, force est de constater que la concurrence reste à la peine et ne parvient pas à dégager le moindre centime de bénéfice. L’iPhone reste le modèle de smartphone qui se vend le mieux dans le monde, tout comme l’iPad sur le marché des tablettes ou l’Apple Watch sur celui des smartwatch. Il y a pire tout de même pour une société qui propose, faut-il le rappeler, les produits les plus chers du marché. Cupertino se renforce aussi intelligemment dans le monde de l’entreprise grâce à ses partenariats avec IBM et SAP et des logiciels métiers qui n’ont pas d’équivalent aujourd’hui sur d’autres plateformes mobiles. Enfin, Apple est aussi à l’abri d’une défaillance financière et a les moyens de se relever d’à peu près tout (too big to fail ?) : avec 235 milliards de dollars de réserve, une capitalisation au sommet, un budget R&D enfin à la hauteur de la taille de l’entreprise et une rentabilité record, la firme reste à l’abri de la faillite.

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Mais Apple en 2016 a connu ses vrais premiers gros ratés de l’ère post-Jobs : des ventes d’iPhone et un chiffre d’affaire en baisse sur l’année fiscale, des ventes d’Apple Watch décevantes et qui ne permettent pas d’envisager la toquante pommée comme un véritable relais de croissance, l’abandon supposé du projet Apple Car (manque d’ambition ou de confiance en soi ?), et surtout la polémique autour du MacBook Pro Touch Bar, une machine non seulement hors de prix (2000 euros au minimum en Europe) mais qui s’est avérée percluse de soucis divers dont une autonomie très en retrait par rapport à la gamme précédente. Apple sacrifierait-il l’ergonomie et la qualité des usages sur l’autel du culte de l’ultra-finesse ? Pour finir, le manque patent d’ambition sur le cloud, le retard pris sur Google et Amazon concernant les usages « assistés » (Google Assistant, Alexa) donnent l’impression que trop souvent, Apple regarde les trains passer, en comptant trop sur ses prodigieuses capacités financières pour tenter un finish sur la ligne d’arrivée.

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MacBook Pro « Touch Bar » : une machine à polémiques 

Alors voilà; on attend beaucoup d’Apple pour cette année 2017 qui commence à peine; et nul doute que vous aussi chers lecteurs vous en attendez beaucoup. Les commentaires sont donc ouverts, une fois n’est pas coutume, moins pour de « simples » réactions que pour alimenter un débat : qu’attendez vous d’Apple en 2017, que souhaitez vous qu’Apple fasse, ou ne fasse pas, pour retrouver toute sa magie ou simplement pour continuer à vous plaire ? Lancez-vous, lâchez-vous, faites des propositions, et même si Tim Cook ne suit pas ce fil de discussion (ce qui est même très probable), au moins cela ne fait pas de mal…