Amazon avait été le premier à apporter son amicus curiae à la plainte déposée par Bob Ferguson, procureur de l’Etat de Washington, visant à stopper net le décret anti-migrants signé par Trump quelques heures plus tôt. Cette plainte, ainsi qu’une autre procédure, celle du juge fédéral de Seattle James Robart auront permis de lever le blocage à la frontière et de faire en sorte que des personnes bénéficiant d’un passeport en règles puissent rejoindre les Etats-Unis, même lorsque ces dernières proviennent d’un des 7 pays visés par le décret de Trump. Comme à son habitude, le 45ème président américain a fulminé au travers de tweets assassins à l’encontre du juge Robart, et a même fait appel de la décision de justice auprès de la cour d’appel du 9ème circuit.

Le procureur de l’Etat de Washington Bob Ferguson a été le premier à porter plainte contre le décret anti-migrants…

…mais c’est la plainte du juge républicain James Robart qui a fait mouche 

Hélas pour Trump, la cour a rejeté la suspension du jugement, et le décret ne sera donc jugé valable (ou pas) qu’à la fin des auditions. C’est là qu’intervient le monumental amicus curiae signé par 96 chefs d’entreprises américains; Apple, Facebook, Google, Microsoft, Netflix, Snap, Uber, Twitter, Intel et bien d’autres font donc partie des soutiens officiels ajoutent leur voix à la plainte du juge James Robart. Le texte de l’amicus rappelle que 200 des 500 plus grosses entreprises américaines ont été fondées par des immigrants et que sans l’apport des meilleurs talents étrangers l’Amérique n’en serait pas là où elle est aujourd’hui. Cela sera t-il suffisant pour convaincre les juges de la 9ème cour ? Dans l’attente d’un jugement, les travailleurs étrangers (et sous Visa) d’Apple, de Google et autres ont au moins l’opportunité de revenir travailler aux Etats-Unis…