Le 4ème amendement et le 5ème amendement sont une nouvelle fois au coeur des préoccupations de la justice américaine. Alors qu’une décision de justice récente autorisait le FBI à obliger un individu à fournir ses empreintes pour le déverrouillage d’un appareil électronique, le juge fédéral David Weisman a estimé que cette obligation ne pouvait s’étendre à un groupe de personnes, lorsqu’il s’agit par exemple de déterminer celle qui détient bien les informations visées par l’enquête.

Cette décision intervient suite à une demande de la Police dans une enquête portant sur un recel d’images pédo-pornographiques : les policiers souhaitaient accéder à différents appareils de marque Apple appartenant à plusieurs personnes, ces dernières logeant dans le même bâtiment. Le juge Weisman a donc refusé cette requête : « La cour ne croit pas qu’une telle infraction au 4ème amendement soit justifiée à partir des éléments rapportés« . Parmi les autres causes du refus, le juge fédéral note l’absence d’informations claires sur les individus vivant dans la propriété visée par l’enquête; à contrario de certains jugements récents, David Weisman estime aussi que le fait d’utiliser un système d’identification de type Touch ID est couvert par le 5ème amendement.

Autant dire que les cartes sont rebattues une nouvelle fois, et que l’iPhone revient au centre du jeu et des problématiques sécuritaires à l’ère du tout numérique.