Ce n’est pas un scoop : le 45ème président américain, Donald Trump, souhaiterait que les entreprises de technologie américaines, et notamment Apple, rapatrient aux Etats-Unis une grande partie des unités de production de leurs produits. Suite à de multiples déclarations dans ce sens, Foxconn, le principal fournisseur d’Apple, avait déclaré qu’il réfléchissait afin de trouver des solutions adéquates pour répondre à cette « nouvelle donne ». Mais le principe de réalité semble petit à petit s’imposer, et quelques semaines à peine après ces déclarations de bonne intention, le ton a radicalement changé.

Ainsi, le patron de Foxconn Terry Gou se montre désormais beaucoup plus sceptique concernant l’éventualité d’une relocalisation de la production : « Je suis inquiet concernant la façon dont les Etats-Unis peuvent résoudre tous les problèmes d’investissements en seulement quelques mois de temps » a déclaré Terry Gou à des journalistes chinois, rajoutant que l’absence d’ouvriers qualifiés et la méconnaissance globale des Etats-Unis dans des circuits de production de grande ampleur constituaient des freins majeurs à la relocalisation de la production. « Est-ce que les Etats-Unis offriront des programmes d’incitations (financières ?, Ndlr) pour les investisseurs étrangers ? […] Nous devons attendre que les autorités américaines prennent d’abord une décision ». En d’autres termes, Foxconn se montre pragmatique et préfère attendre de voir ce que l’administration Trump est prête à faire pour accélérer (ou pas) ce processus de relocalisation industrielle. Le CEO de Foxconn enfonce même le clou et explique son projet de réunification de l’intégralité de ses chaines de production…en Chine !

Trump mettra t-il en pratique sa menace d’augmenter de 45% le taux d’imposition à la douane des produits américains importés de l’étranger ? Foxconn en tout cas ne semble pas prendre ces promesses au sérieux…