« Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la grimace« ; cet adage colle parfaitement à Warren Buffet, l’inamovible investisseur financier qui sait mieux que nul autre qu’il ne faut pas vendre ses billes à la moindre bourrasque. Lorsque l’action AAPL subissait les contrecoups de la première baisse franche de ventes d’iPhone en 2016, Buffet continuait de défendre l’action Apple tout en ne cessant pas de rappeler la grande force des fondamentaux économiques de la première capitalisation boursière. Aujourd’hui, et alors que l’action AAPL a battu à nouveau son propre record (pour 800 milliards de capitalisation), c’est en position de force et sûr de son fait que Buffet réitère devant les micros de la NBC sa confiance dans l’entreprise à la pomme.

Pour Buffet en effet, les gesticulations autour des baisses (assez minimes) de ventes d’iPhone n’ont pas vraiment de sens étant donné qu’au final – et même si le taux de renouvellement sur un ou deux ans est en baisse – l’utilisateur d’un iPhone finira bien par rempiler pour un nouvel iPhone… quel qu’en soit le prix. « Les gens veulent le produit (dans le cas d’Apple, Ndlr); ils ne veulent pas le produit le moins cher« ; l’assertion peut paraitre exagérée et pourtant elle est confirmée dans les chiffres de base installée, qui montrent qu’un très faible pourcentage d’utilisateur iOS bascule vers Android; surtout, la hausse des tarifs de l’iPhone s’est soldée avant tout par un allongement de la durée de renouvellement, qui est passée à 3 ans 1/2 pour l’iPhone, mais pas vraiment par une « fuite » des utilisateurs vers des smartphones Android pourtant équipés du dernier cri matériel (à défaut de pouvoir jouer la différenciation logicielle).

En France par exemple, la part de marché de l’iPhone a presque doublé sur un an, passant de 13% à 24% selon les données de Kantar World Panel, et cela sur un marché où la consommation est atone. Seule la Chine fait démentir les propos de Warren Buffet : si les ventes d’iPhone restent globalement stables, c’est d’ailleurs avant tout parce que la chute de l’iPhone sur le très important marché chinois masque complètement le fait que les ventes d’iPhone sont reparties à la hausse presque partout ailleurs. On comprend mieux dès lors l’optimisme affiché par Buffet, surtout dans un « contexte pré-iPhone 8 » qui pourrait permettre à Apple de repartir sur un super-cycle de croissance…