Le patron du FBI James Comey, celui-là même qui s’était vertement opposé à Apple lors de l’affaire de l’iPhone du tueur de San Bernardino, ne pourra plus nous gratifier de ses longues tirades visant à justifier une porte dérobée dans l’iPhone. Car le tonnerre s’est abattu sur la Maison Blanche : Donald Trump vient en effet de limoger James Comey « avec effet immédiat«  et se retranche derrière un avis du Ministère de la Justice pour justifier cette décision lourde de conséquences.

Car Comey n’est pas seulement l’homme qui ‘est opposé à Apple; il est aussi celui qui avait rouvert une enquête visant Hillary Clinton juste avant l’élection présidentielle américaine (enquête qui n’avait d’ailleurs rien donné), ce qui avait pu donner l’impression à l’opinion américaine que la Démocrate trempait dans des affaires louches, avec les conséquences que l’on sait. Ces derniers temps, Comey était surtout à la tête de l’enquête visant des proches de l’équipe de campagne de Trump, ces derniers étant soupçonnés avoir eu des contacts avec des membres du renseignement russe.

L’accusation sous-jacente de cette nouvelle enquête est encore plus grave que celle qui visait la démocrate Clinton, ce qui explique peut-être que Trump ne se soit pas embarrassé de circonlocutions pour évincer de la scène un homme qui devenait de plus en plus gênant : une preuve de trahison ou de collusion de l’équipe Trump aurait pu déboucher sur une procédure d’impeachment, c’est à dire de destitution du président américain. Pour Apple cependant, l’éviction de Comey n’est pas une bonne nouvelle en soi tant il parait évident que le prochain chef du FBI sera aligné sur les positions de Trump concernant le chiffrage des mobiles…