L’Apple Park, le nouveau campus (et QG) d’Apple en voie d’achèvement, n’est pas seulement la création du cabinet d’architecture Foster & Partner’s; un article très détaillé de Wired nous apprend ainsi que Steve Jobs n’a pas seulement été le promoteur du projet auprès de la ville de Cupertino; si l’on en croit les affirmations de Jonathan Ive, très proche de Jobs durant cette période, le CEO d’Apple avait alors une idée très arrêtée de ce que devait être le Campus  d’Apple pour « les cent prochaines années« .

L’agencement des arbres dans le Campus est effectué selon des règles précises et leur position soigneusement étudiée

Il faut dire que l’idée même d’un nouvel écrin pour accueillir les salariés trottait dans la tête de Jobs depuis 2004; cette année là, lors d’une ballade à Hyde Park en compagnie de Ive, Jobs soumet à son directeur du Design l’idée d’un Campus résolument futuriste et qui reflèterait le soucis du détail maniaque qui est quasiment devenu l’un des mantras de la société. Mais Jobs ira beaucoup plus loin encore; Ive confirme que lors de la phase de conception du projet avec des dizaines d’architectes du cabinet Foster, le co-fondateur d’Apple concevra de bout en bout des dizaines d’éléments d’agencement intérieurs ou extérieurs. Même le jardinier de l’Apple Park se dira stupéfait de la capacité de Jobs à voir d’un seul coup d’oeil la bonne composition de tel ou tel arbre et son meilleur agencement possible.

Ces poignées de portes ont demandé des dizaines d’heures de conception; Steve Jobs et les équipes d’architectes souhaitaient créer une forme de poignée adaptée à tout type de portes (automatique, coulissante, classique).

Ces boutons sont placés sous les bureaux et servent à incliner ces derniers selon l’angle désiré. Même invisibles au regard, les boutons bénéficient d’une finition parfaite. 

Steve Jobs sera même l’un des principaux concepteurs de l’architecture interne de l’Apple Park, et imaginera des bureaux disposés comme des espaces reliés les uns aux autres sans vraie séparation nette, comme une structure « poreuse » destinée à faciliter les interactions entre les salariés. Ces sections modulaires restent « ouvertes », transparentes au sens strict puisque les murs sont en verre, y compris les salles où sont concoctés les nouveaux design et les nouveaux produits, qui bénéficient juste de verres translucides pour plus de discrétion.

Même le bureau du CEO (qui sera donc occupé par Tim Cook) est semblable aux autres « Pods »; cette conception à la fois modulaire et totalement horizontale est une vraie surprise : Apple jusqu’ici était réputé pour son sens absolu du secret, ses bureaux verrouillés à double tour et sa hiérarchie de décision strictement verticale. Dans le nouveau Campus, tout cela va changer.