En février déjà, le sénateur de l’Oregon Ron Wyden avait demandé à ce que des comptes soient rendus quant à la « pratique troublante » des douaniers qui demandaient au visiteurs arrivant sur le sol américain de donner les mots de passe de leurs téléphones, ainsi qu’un accès complet à leurs profils sur les réseaux sociaux.

Le département de la Protection des Frontières avait alors répondu que la plupart des agents bénéficient de lois qui les autorisent à effectuer ces fouilles sans motif particulier pour chaque personne entrant ou sortant du territoire américain, et que cette mesure permet une protection supplémentaire contre le terrorisme et la pornographie infantile.

Néanmoins, ces fouilles sont supposées être limitées au contenu sauvegardé sur l’appareil, et qu’elles devaient suivre certaines règles, qu’il n’a d’ailleurs pas souhaité dévoiler au nom du secret des enquêtes.

Et malgré ses dires comme quoi ces procédés seraient « extrêmement rares« , les chiffres publiés annoncent une hausse de 300% de 2015 à 2016, et une activité encore augmentée pour l’année qui a suivi. L’agence n’a de plus pas donné le nombre de personnes arrêtées à la suite de ces fouilles, ou même un chiffre concernant les téléphones ainsi fouillés par l’Immigration, les Douanes et la Protection des Frontières.

Alors qu’Apple donne de plus en plus d’importance à ses services en ligne comme Apple Music ou iCloud Drive, la société est la cible de nombreuses critiques en ce qui concerne le chiffrement de ses données, notamment de la part de Donald Trump ou de l’ancien directeur du FBI James Comey, qui n’ont pas hésité à avancer que la protection des utilisateurs va à l’encontre d’enquêtes légitimes.