Devant l’ampleur du fiasco de la première Pokémon Go Fest de Chicago, le studio Niantic a sorti le pare-feu sous la forme d’arguments…qui peinent franchement à convaincre. Le studio évoque ainsi des bugs d’identification des joueurs, qui auraient été corrigés … durant l’événement (ce qui ne fait pas très sérieux); le jeu étant déjà très critiqué pour ses nombreux bugs non corrigés, on se demande tout de même pourquoi Niantic a attendu un tel évènement pour se bouger un peu.

Quant aux problèmes de connexion au jeu durant le Festival Pokémon Go, Niantic en reporte la faute… sur les opérateurs mobiles; la saturation des réseaux mobiles serait donc en cause, ce qui n’est pas tout à fait vrai dans la mesure où de nombreux joueurs ont réussi à se connecter…mais ne pouvaient malgré tout pas jouer (absence d’affichage de Pokémons sur la carte, jeu bloqué) ce qui indique alors des soucis du côté des serveurs du jeu. De plus, Niantic était sensé anticiper l’arrivée de milliers de personnes sur le site, et aurait pu installer des antennes Wi-Fi « dimensionnées » au volume de connexions attendues.

Certes, le studio affirme avoir demandé aux opérateurs de booster le réseau mobile (Sprint était d’ailleurs le partenaire officiel de ce Pokémon Fest), et un autre opérateur est venu en renfort pour installer une antenne Wi-FI; mais là encore, c’est bien le manque d’anticipation de Niantic qui est largement en cause, comme si le studio avait été totalement obnubilé par la couverture médiatique de l’évènement au détriment de la bonne marche des infrastructures.  Les dresseurs présents au Pokémon Go Fest ont eu droit au final au remboursement du billet d’entrée (20 dollars) et le légendaire Pokémon Lugia a été rajouté à leur liste de créatures. Au final, et malgré les nombreux soucis techniques, le Pokémon Go Fest a accumulé un total de 69 000 Raids pour plus de 7,7 millions de Pokémon capturés (dont 440 000 légendaires) ce qui reste évidemment impressionnant…surtout pour un « fiasco ».