La chronologie des médias américaine pourrait bien changer dans les mois ou années à venir. En effet, quelques gros studios comme Warner Bros. ou Universal Pictures seraient en pleines négociations avec Apple pour se lancer à la charge contre les chaînes d’exploitants avec une nouvelle idée : proposer un service de vidéos à la demande premium.

Avec la chute des ventes de DVD et autres formats physiques, les grands de l’industrie cinématographique des Etats-Unis cherchent à trouver un nouveau moyen d’assurer des rentrées d’argent alors que d’autres acteurs comme Netflix prennent une place de plus en plus importante sur le marché. L’idée serait d’introduire la Premium Video On Demand (PVOD), soit rendre les films disponibles au téléchargement quelques semaines à peine après leur sortie en salles.

Et naturellement, les distributeurs comme Apple ou Comcast (qui détient Universal Pictures, soit dit en passant) ont été invités à la table des négociations. D’après les premières rumeurs, ces discussions seraient sur le bon chemin, et pourraient bien se conclure dès l’an prochain. Mais un autre acteur essentiel ne semble pas enchanté par l’idée : les exploitants et chaînes de salles.

Les studios ont tenté des premières propositions, notamment leur offrant un pourcentage sur les bénéfices de ces contenus numériques. Les exploitants étaient d’accord, à la condition que le contrat soit signé pour dix ans, ce qui n’a pas semblé plaire aux grands d’Hollywood, puisqu’un accord n’a toujours pas été trouvé.

Des menaces ont alors été lancées, à savoir que les studios n’auraient pas peur de se lancer dans l’aventure sans l’accord des exploitants. Ce qui serait techniquement possible une fois les accords avec Apple et Comcast signés, bien qu’assez peu vraisemblable : Hollywood est connu pour ses grandes déclarations, tirades et menaces, mais également pour son respect de l’argent et des pactes économiques.