L’affaire est donc dans le sac, ou presque; dans la journée d’hier, Toshiba a bien annoncé officiellement avoir signé un accord pour la vente de sa division puces NAND au groupe d’enchérisseurs mené par le fonds d’investissement Bain Capital. 

Pour autant, de nombreuses incertitudes pèsent encore sur cette transaction, à commencer par les menaces désormais très claires de Western Digital, actuellement en joint-venture avec Toshiba, et qui estime qu’aucune vente ne peut avoir lieu sans son accord. Dans les minutes qui ont suivi la signature, WD a donc engagé une procédure en référé auprès de la Cour d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale.

En outre, on apprend que tous les membres du consortium « gagnant » ne seront pas logés à la même enseigne; ainsi, SK Hynix, géant du semi-conducteur, ne devra pas posséder plus de 15% de la division puce de Toshiba et ne pourra pas non plus intervenir dans les décisions stratégiques à venir pour une durée de 10 ans ; le fabricant paye ici son statut de concurrent direct de Toshiba.

Enfin, et on pourrait presqu’en sourire tellement c’était prévisible, la conférence de presse qui devait avoir lieu suite à la signature a été annulée au tout dernier moment, et les bruits courent que le principal responsable de cette annulation ne serait autre… qu’Apple; le californien, décidément très tatillon, souhaiterait en effet examiner une toute dernière fois certains points précis de l’accord avant de s’engager définitivement.