L’iPhone X est presque là, malgré les soucis de stocks et de production; le nouveau flagship pommé redéfinit pour quelques années supplémentaires le concept « iPhone », entre héritage (design emprunté à la fois à l’iPhone 4 et aux courbes de l’iPhone 6) et modernité quasi futuriste (écran sans bordure, capteur facial 3D capable de lire les émotions du visage, processeur neuronal), l’iPhone X montre la voie de nouveaux usages (réalité augmentée) et avec lui c’est aussi iOS qui se transforme, devient toujours plus une interface strictement tactile et « gestuelle », avec de moins en moins de boutons à « cliquer » sur un smartphone qui n’est plus qu’un écran. Si l’iPhone X montre la voie, cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a plus de gros bouleversements à attendre; au contraire, car quelques unes des avancées du X ressemblent avant tout à des chantiers pour l’avenir, dont la pleine maturité ne se dévoilera que d’ici quelques années.

L’iPhone X de 2020 disposera ainsi d’une puce Bionic A14 cette fois largement à parité avec les processeurs Intel, une puce capable aussi de faire tourner des jeux de qualité console en standard. Surtout, avec son coeur neuronal ultra-puissant, l’iPhone X de 2020 affichera une IA interne nettement plus performante (reconnaissance de forme pour la partie photos, Siri largement amélioré), et ce d’autant plus que l’on sait qu’Apple travaille à une large refonte de Siri sur de nouvelles bases, moins fonctionnelles et plus « communicationelles » (même si le discours assez marketing d’Apple tente de justifier tant bien que mal le fait que Siri soit aujourd’hui avant tout un simple dispositif de commande vocale).  Apple a mis en place une équipe de choc visant à faire de Siri un roi du Machine Learning et du dialogue homme-machine, des efforts qui devraient sans doute porter leur fruit d’ici 2020…

La puissance du processeur A14 « neuronal » permettra aussi d’améliorer les fonctions de traitement photo, qui semblent déjà assez perfectibles; l’effet bokeh ou le traitement en mode portrait (jeux de lumière simulés sur les visages) se rapprocheront sans doute de l’excellence, sans les bugs étranges constatés ici ou là. Toujours dans le registre des performances, les capacités de calcul du A14 amélioreront toujours plus les fonctions AR de l’iPhone. Les objets en réalité augmentée seront de mieux en mieux intégrés à la scène réelle, et l’on peut imaginer des casques de type Cardboard qui profiteront des capacités d’affichage de l’iPhone X pour proposer un semblant de casque AR de première génération, avant l’arrivée d’un « vrai » casque AR cette fois conçu … par Apple.

Quant à l’encoche qui surplombe l’écran l’OLED, elle ne devrait pas pouvoir disparaitre de sitôt; Apple n’est pas un magicien, et l’on voit mal comment ce package de capteurs/caméras/projecteur de points pourra se loger sous la dalle; la technologie qui permettrait de s’affranchir de ces contraintes n’existe tout simplement pas à l’heure actuelle. En revanche, il parait probable qu’Apple parvienne à réduire la largeur de cette encoche en s’appuyant sur une miniaturisation des composants toujours plus poussée. Face ID devrait aussi s’ouvrir aux développeurs, qui pourront ainsi utiliser les fonctions de reconnaissance faciale (et de mouvements du visage) dans leurs propres applications. Les mouvements de lèvres/visage de l’avatar d’un MMORPG seront directement synchronisés avec celui du joueur. Les apps de chat profiteront aussi à plein de cette innovation.

L’iPhone X de 2020 sera aussi accompagné d’un modèle Plus, encore plus grand (au delà de 6 pouces de dalles), et compatible avec l‘Apple Pencil qui plus est. Ce modèle géant bénéficiera tout de même de la relative compacité du boitier, et sera sans doute le successeur désigné de l’iPad Mini.

Enfin, ceux qui se plaignent d’un design trop « voyant » (larges tranches en acier inoxydable, bordure visible, encoche) seront sans doute déçus, car il y a fort peu de chances qu’Apple fasse en sorte que l’iPhone X de 2020 ne devienne plus qu’un « écran dans la main« , ce qui le rendrait proprement « indistinguable » des smartphones concurrents; si certains considèrent que le smartphone sans bordures signifie la fin du design, ce n’est clairement pas l’avis d’Apple : le californien loue le design de ses appareils, et compte bien continuer d’affirmer son style…au risque de rendre bien visible ce qui pourrait être parfaitement invisible. C’est un choix assumé.