C’est un vieux débat que l’on aurait presque oublié qui vient de ressurgir une énième fois en public. Celui du rapport entre protection des données, sécurité, vie privée, gouvernement, et entreprises du monde technologique. Sans nommer précisément Apple, le Procureur Général américain Rod Rosenstein a suggéré dans certaines remarques relayées par le Washington Examiner que la position prise par la firme au niveau du chiffrement des données pourrait coûter des vies. Cette sortie a été faite après la découverte que le tueur du Texas ait utilisé un iPhone qui serait encore inaccessible pour le gouvernement.

Toujours selon Rosenstein, numéro deux au Department of Justice américain, « aucune personne raisonnable » ne pense que les autorités ne devraient pas avoir accès aux données personnelles du tueur. Mais d’après Apple, le problème est plus compliqué que ça, puisque la firme avance qu’à partir du moment où une backdoor est placée dans le software, ce sont les données privées de tous ses utilisateurs qui sont menacées. Et ces échanges entre le gouvernement et Apple ne datent pas d’hier. Déjà l’an dernier, la société défendait sa position en admettant qu’il s’agit d’un souci complexe à l’occasion de l’enquête sur le tireur de San Bernardino.