L’an dernier presqu’à la même époque, le rapport d’une ONG indiquait que certains fournisseurs de matériaux « rares » -nécessaires à la fabrication des appareils de marque Apple – faisaient travailler des enfants dans des conditions effroyables dans des mines de Cobalt situées en plein coeur de la République démocratique du Congo. Piqué au vif par ces révélations, et ainsi qu’il l’avait fait pour Foxconn, Apple s’est alors engagé à améliorer la situation; et le moins que l’on puisse dire, c’est que le californien n’aura pas attendu longtemps avant de faire place nette et de couper les ponts avec les fournisseurs esclavagistes.

Des enfants exploités dans l’une des mines de Cobalt de la République Démocratique du Congo

Les efforts du géant américain sont même reconnus aujourd’hui par Amnesty International , qui dans son dernier rapport note qu’Apple est en tête de proue des mesures de traçabilité de l’origine du cobalt. Amnesty estime même que Cupertino montre la voie désormais : plus aucun gramme de cobalt utilisé dans certains composants des iPhone/iPad/Apple Watch/Mac ne provient de mines où des enfants sont exploités et où les salariés seraient « esclavagisés » de fait. « Apple est devenue la première société à publier les noms de ses fournisseurs de cobalt, tandis que d‘autres marques électroniques n‘ont, de manière inquiétante, fait que trop peu de progrès” précise l’ONG.

En revanche, le même rapport de l’ONG internationale tacle sévèrement Microsoft, ce dernier faisant partie des 26 entreprises suivies (sur 29) qui n’ont publié aucune donnée relative à ses fournisseurs de Cobalt. Pas de favoritisme américain : Renault se prend aussi une volée de bois vert, pour les mêmes raisons que Microsoft. Certes, on pourra toujours renâcler sur les raisons « réelles » qui poussent Apple à faire des efforts pour se conformer à la loi et ne pas (trop) profiter de la misère pouvant exister à certains endroits du globe; certes, mais au final, entre l’évolution rapide  des salaires chez Foxconn, le satisfecit de Greenpeace sur la gestion énergétique des serveurs pommés ou bien encore ce rapport d’Amnesty International, Apple n’est sans doute pas le plus mal placé pour vanter ses mesures éco-sociétales  lors des Keynotes.