Apple a présenté HomePod, son enceinte connectée, en juin dernier. Le produit devait sortir en décembre, mais Apple a finalement annoncé que ce sera au début de 2018 dans une poignée de pays. Aujourd’hui, Bloomberg a partagé plusieurs détails sur les coulisses du développement.

Le projet du HomePod remonte à 2014, année où Amazon a sorti son enceinte connectée Echo. Les employés d’Apple ont acheté plusieurs modèles pour les démonter et les analyser. Selon eux, le son n’était pas bon, il était donc nécessaire de créer une meilleure enceinte. Cette tâche fut compliquée, d’où le retard par rapport aux produits de la concurrence.

Plusieurs prototypes ont été créés au fil des années, dont un modèle qui faisait 90 cm de haut (contre 17 cm pour le modèle final). Les ingénieurs d’Apple voulaient notamment utiliser le système beam forming qui permet de jouer un son dans une direction bien précise pour que l’utilisateur dispose de la meilleure qualité, qu’importe l’endroit où il se trouve dans la pièce. Apple a créé trois univers pour simuler les usages des utilisateurs : un dortoir d’université, un salon et un studio ouvert.

Amazon Echo

Le HomePod se veut limité au niveau des fonctionnalités (gérer la musique, les objets connectés et envoyer des messages), à l’inverse de l’Echo d’Amazon ou du Home de Google. « C’est une importante opportunité manquée », souligne un employé d’Apple parce que le public réclame toujours plus. Mais il semble s’agir d’un choix assumé en interne, Apple considère le HomePod comme une enceinte connectée avec un bon son et non un assistant. Siri est bel et bien proposé, mais seulement pour les tâches basiques.

Apple a indiqué à ses fournisseurs qu’il s’attend à vendre 4 millions de HomePod en 2018. En comparaison, Amazon a vendu 15 millions d’Echo depuis 2015.