Apple surveille ses fournisseurs comme s’il s’agissait de ses propres filiales; et pour cause : la bonne santé économique des fournisseurs de composants est la garantie que les iPhone, iPad et autres iBidules pourront continuer à être fabriqués en masse. Au mois de mai dernier, Cupertino annonçait la création de l’Advanced Manufacturing Fundle soit le déblocage d’un milliard de dollars destiné à soutenir la montée en charge de certains fournisseurs sur des composants clefs, à l’instar de l’américain Finisar qui vient d’ailleurs de recevoir une grosse partie de ce montant (390 millions de dollars).

Pour Jeff Williams, il n’existe pas réellement de « limite » aux fonds qu’Apple peut débloquer pour soutenir ses fournisseurs de composants 

Dans une courte interview accordée à la chaîne CNBC, Jeff Williams, l’actuel COO d’Apple (le patron de la logistique), explique qu’il n’existe pas de montant maximal d’investissement pour Apple, et que soutenir les nouvelles technologies naissantes demandent « un investissement intensif en capital« .  « Nous ne réfléchissons pas en terme de limite de fonds » précise Williams, « ce sur quoi nous réfléchissons, c’est où se trouvent les opportunités aux Etats-Unis, afin d’aider les entreprises naissantes qui fabriquent des technologies de pointe – et les usines qui vont avec  – ce qui est vraiment essentiel à notre innovation ». 

L’explosion du budget R&D d’Apple ces 3 dernières années ainsi que les lourds projets d’investissements de Cupertino (Finisar mais aussi Foxconn, la formation des développeurs iOS en Inde voire les 3 milliards de dollars mis sur la table pour le rachat de la divisons NAND de Toshiba) signifient que malgré l’énorme trésor de guerre accumulé par le Californien (260 milliard de dollars), ce dernier ne se montre pas vraiment pingre dès lors qu’il s’agit de planifier l’approvisionnement futur en composants ou de consolider l’éco-système iOS.