Après les plaintes aux États-Unis et en Israël concernant le ralentissement volontaire des iPhone par Apple, voilà la première en France. Elle a été déposée par l’association Halte à l’obsolescence programmée (Hop) auprès du procureur de la République à Paris.

Dans sa plainte, Hop estime qu’Apple, à travers les mises à jour des iPhone, réduit volontairement les performances et la durée de vie afin d’en accélérer le remplacement. « Apple a mis en place une stratégie globale d’obsolescence programmée en vue d’augmenter ses ventes », indique Hop dans un communiqué. Selon elle, Apple peut être poursuivi pour l’ensemble des iPhone vendus en France depuis la promulgation de la loi du 17 août 2015. La loi en question introduit le délit d’obsolescence programmée dans le droit français. Elle prévoit une peine maximale de deux ans de prison et jusqu’à 300 000 euros d’amende et 5% du chiffre d’affaire annuel.

Les multiples plaintes interviennent quelques jours après les révélations d’Apple. Le fabricant a confirmé publiquement qu’il réduisait les performances des iPhone dont la batterie se dégrade. Le problème est que l’utilisateur n’a jamais été mis au courant de cette pratique et n’a aucun moyen de modifier les paramètres imposés par Apple.

Aux États-Unis et en Israël, les plaintes ont été déposées par des clients ayant des iPhone. En France, il y a (semble-t-il) uniquement l’association Hop qui a réagi pour l’instant. Hop avait déjà déposé une plainte contre plusieurs fabricants d’imprimantes (HP notamment) en septembre dernier pour là aussi de l’obsolescence programmée. Il s’agissait d’ailleurs de la première plainte contre le délit d’obsolescence programmée en France.