Apple a poursuivi un réparateur de quartier norvégien au sujet de pièces utilisées pour réparer des iPhone. La justice a tranché et a donné raison à l’échoppe.

La plainte a fait suite à des composants reçus par le réparateur. Son propriétaire, Henrik Huseby, a été accusé de recevoir et d’utiliser des pièces qui ne sont pas d’origine, ce qui (officiellement) n’est pas autorisé. Apple a alors envoyé une lettre à Henrik Huseby pour lui demander de cesser immédiatement cette pratique. Le fabricant a été alerté suite à la douane qui l’a averti après avoir saisi des dizaines d’écrans pour iPhone 6 et iPhone 6s qui sont présentés comme des « contrefaçons ». Ils venaient de Hong Kong, étaient reconditionnés et devaient être livrés au réparateur.

Dans sa lettre, Apple a demandé à Henrik Huseby de détruire les écrans, de payer une amende de 27 700 couronnes norvégiennes (2 888 euros) et de signer un accord pour ne plus importer ou vendre de tels écrans. Henrik Huseby a refusé, d’où la plainte d’Apple.

Le fabricant était prêt à affronter le propriétaire de la boutique de réparation avec cinq avocats s’occupant de cette affaire. Mais cela n’a pas suffi et la justice a donné raison à Henrik Huseby. Elle estime que les lois norvégiennes n’interdisent pas au réparateur d’importer des écrans d’Asie qui sont compatibles et identiques à ceux d’Apple (tant que le logo d’Apple n’est pas présent). Sans surprise, Apple a fait appel de la décision.

Cette victoire est plus importante qu’elle n’y paraît. Elle pourrait pousser d’autres réparateurs dans différents pays à se rebeller contre Apple s’ils se trouvent dans une situation similaire.