Suite aux révélations du bureau de l’Inspection générale, un groupe « bipartisan » de la chambre des représentants vient d’envoyer une missive directement adressée au directeur du FBI, Christopher Wray; ce groupe composé de 5 Républicains et 5 Démocrates souhaite comprendre pourquoi le FBI a poussé Apple devant la cour de justice suite au massacre de San Bernardino, alors même que le rapport de l’Inspection générale estime que l’agence américaine n’a pas utilisé tous les moyens disponibles pour déverrouiller l’iPhone du tueur.

James Comey, ex-directeur du FBI, avait défendu le principe d’une porte dérobée dans iOS en estimant que c’était la seule solution possible pour déverrouiller un iPhone 

En d’autres termes, les parlementaires  se demandent pourquoi le FBI a fait comme si la seule issue possible était de mettre en accusation la « trop grande sécurité » d’iOS (qui rendait théoriquement impossible toute investigation sur le mobile du suspect), alors que cette assertion était fausse au moment du procès; le FBI avait en effet d’autres alternatives, mais a préféré défendre l’idée d’une porte dérobée « nécessaire » en prétextant qu’il n’y aurait pas d’autres moyens de lire les informations contenues dans un iPhone verrouillé.

Au moment de l’audition devant la cour, un grand nombre d’experts en sécurité informatique s’étaient prononcés contre le principe d’une porte dérobée, qui certes aurait profité au FBI (et peut-être permis une surveillance de masse des appareils iOS), mais aussi aux groupes de hackers et autres cyber-brigands mal intentionnés. Finalement, il s’avère que les iPhone peuvent bel et bien être déverrouillés par des moyens technique (un peu coûteux) qui nécessitent « seulement » de disposer physiquement de l’appareil (donc pas d’intrusion à distance).