Huit ans après la plainte d’Apple et 6 ans après le verdict de 2012, le procès entre Apple et Samsung (que le californien avait remporté) rentre dans une nouvelle phase où il s’agit cette fois de déterminer le niveau des pénalités que Samsung devra payer à la firme de Cupertino; initialement, le premier verdict s’était soldé par des dommages et intérêts d’un milliard de dollars en faveur d’Apple, mais les procédures d’appels répétées de Samsung ont fini par réduire ce montant de moitié (576 millions de dollars), sachant que ce « restant à payer » devra être recalculé à l’issu d’un nouveau procès qui démarrera le 14 mai prochain.

Devant la cour du District de Californie , des cadres dirigeants des deux sociétés vont témoigner pour défendre leur point de vue. Greg Joswiak, VP (Vice President) du Marketing chez Apple (et figure historique de la firme pommée) défendra le point de vue de Cupertino tandis que Samsung sera représenté par Justin Denison, SVP (Senior Vice President) de la stratégie et du marketing. Richard Howarth, l’un des dirigeants de l’équipe design d’Apple, témoignera lui aussi à la barre afin de décrire devant les juges le travail de création chez Apple. Howarth est notamment l’un des inventeurs du design originel de l’iPhone. Concernant les icônes de l’iPhone (abondamment « copiés » sur le premier Galaxy), c’est la légende vivante Susan Kare qui en fera la genèse devant la cour.

Sur la liste des témoins qui seront auditionnés cette fois par les avocats de Samsung, se trouvent – de façon étonnante – Jonathan Ive ainsi que Phil Schiller (SVP du Marketing chez Apple). Les designers d’Apple Shin Nishibori et Christopher Stringer pourraient aussi apporter leur éclairage. Rappelons que l’objectif de cet énième procès n’est pas de remettre en cause le verdict de 2012 (Samsung est bien définitivement condamné pour avoir copié l’iPhone) mais d’établir le montant final des dommages et intérêts. Apple défend le fait que ce montant soit calculé sur la base du prix global de chaque iPhone vendu durant cette période (sachant que c’est le design innovant de l’iPhone qui aurait poussé à l’achat)  tandis que Samsung estime que le niveau des pénalités doit être calculé sur la valeur des seuls éléments de design incriminés.