La Chambre américaine au commerce et à l’énergie vient d’envoyer à Apple et à Alphabet (maison mère de Google) une série de questions relatives à la gestion des données utilisateurs. Les 16 questions de ce petit interrogatoire portent essentiellement sur des points largement médiatisés par des affaires récentes, comme la collecte massive de données de géolocalisation sur les appareils Android (même éteints) ou bien encore les informations récupérées réellement par ces grands groupes lors des phases de dialogue avec les assistants connectés Siri ou Google Assistant.

La plupart des interrogations portent essentiellement sur des soucis de sécurités reportés sur la plateforme Android, mais les représentant de la Chambre du commerce souhaitent savoir si Apple s’est rendu coupable des mêmes pratiques litigieuses, notamment concernant le partage des informations utilisateurs vers une tierce partie ou bien encore l’enregistrement audio (Siri, HomePod) d’éléments de conversation sans l’accord de l’utilisateur (ce qui est arrivé récemment à certains utilisateurs d’enceintes connectées sous Alexa par exemple).

Plus étonnant, une question porte sur le partenariat entre Apple et RapidSOS pour les appels d’urgence 911. La Chambre US du commerce se demande comment RapidSOS gère et récolte les données des utilisateurs (la fonction iOS envoie automatiquement des données de géolocalisation pour faciliter les secours).

D’autres questions concernent le partage des données avec des apps tierces : « Quelles limites Apple impose aux développeurs tiers dans la collecte d’informations utilisateurs ? S’il vous plait, décrivez en détail les changements intervenus depuis juin 2017 par rapport aux anciennes règles« . La Chambre fait ici référence aux règles qui interdisent par exemple à un développeur de se constituer une base de données de « contact » sur les utilisateurs de son app. Les membres de la Chambre se demandent aussi comment Apple intervient lorsqu’un développeur/studio est pris la main dans le sac; quelles sont les sanctions appliquées ? Apple a t-il déjà suspendu ou banni un développeur de l’App Store pour des infractions à ces règles ? Les utilisateurs de l’app litigieuse ont-ils été prévenu de l’infraction ? Etc. Malgré cette longue liste de questions (qui ressemble surtout à une demande de synthèse informative), Apple n’a pas vraiment la pression:  aucune date butoir n’a été fixée pour la remise des réponses.