L’affaire des puces-espion chinoises, dont personne n’a encore vu le bout de la pointe du silicium, continuent malgré tout de faire des vagues aux US. Après Apple et Amazon, c’est au tour de Super Micro de se retrouver dans l’œil du cyclone; le fabricant américain de serveurs peine en effet à retrouver la confiance des clients depuis la publication de l’article de Bloomberg . « Malgré l’absence de la moindre preuve qu’un composant malicieux existe« , Super Micro annonce qu’il va lancer une vaste inspection des composants de ses serveurs, une décision très coûteuse en temps mais qui devrait au moins avoir le mérite de tirer les choses au clair une bonne fois pour toute.

Super Micro e déclare optimiste quant aux conclusions de cette inspection : « Nous sommes persuadé que cet article récent, qui suppose que des composants malicieux ont été implantés durant la procédure de fabrication, est faux« . Le fabricant met aussi le doigt sur un paradoxe : il est particulièrement compliqué de prouver que quelque chose ne s’est pas produit, « même dans le cas où les journalistes n’ont pu fournir aucune carte-mère impliquée ou une quelconque puce-espion ». Super Micro estime enfin qu’il est « virtuellement impossible pour une tierce partie d’installer un tel composant durant la phase de fabrication » et qu’en outre, aucun fournisseur ne dispose du design complet de la carte-mère, ce qui inclus le hardware, le firmware et le software.