Pointé du doigt dans l’article de Bloomberg faisant état de puces espions chinoises sur ses serveurs, la société américaine Super Micro, qui a aussi pour client Apple, avait lancé un audit afin de démêler le vrai du faux. Afin de garantir l’impartialité de cette enquête, l’audit avait été confié la firme Nardello & Co, une société spécialisée dans ce type d’investigation sur du matériel technologique. Les documents et plans des serveurs ont été analysés, et bien sûr, les enquêteurs ont eu aussi accès aux cartes mères des serveurs afin d’effectuer des tests poussés et tenter de trouver la trace de la moindre puce espion.

Las, après des semaines d’audit, Super Micro confirme que les fins limiers de Nardello & Co n’ont absolument rien décelé d’anormal. Ces conclusions interviennent après déjà une longue liste de dénégations des thèses avancées par Bloomberg. Le FBI, le DHS (Department of Homeland Security) ainsi que de nombreux experts en sécurité avaient déjà retoqué l’article de Bloomberg, quand ils ne le jugeaient pas totalement fantaisiste.

Plus que les avis d’experts, c’est avant tout le silence de Bloomberg (suite à la publication), ainsi que l’impossibilité de fournir la moindre preuve (à contrario de l’affaire Snowden par exemple) qui ont fini par considérablement fragiliser le scénario quasi hollywoodien avancé par le site d’information.  Bloomberg persiste cependant à garder son article en ligne, malgré les demandes réitérées d’Amazon et de Tim Cook.