Apple a bouclé les deux premières phases de sa grande étude sur la détection de l’arythmie cardiaque par le biais des données de l’Apple Watch; comme il s’agit ici de santé et que le marketing n’y a pas vraiment sa place, Apple a mené son étude avec la même rigueur et le même esprit de sérieux qu’un groupe de recherche universitaire ou scientifique; Cupertino a même été au delà de ce qui était sans doute nécessaire puisque pas moins de 419 093 personnes (tous propriétaires d’Apple Watch donc) ont participé à l’étude durant une période de 8 mois (de novembre 2017 à juillet 2018). C’est au passage la plus grande étude de ce type impliquant des montres connectées, la seconde du genre étant une étude suédoise portant sur 25000 individus (soit 20 fois moins que l’étude d’Apple). Le dépouillement et l’analyse de cette montagne de données seraient eux aussi terminés : la publication complète de l’étude est désormais prévue pour le premier trimestre 2019.

Les implications de l’étude d’Apple sont importantes sur un marché de la montre connecté en plein boum aux Etats-Unis (13% de la population serait équipée de ce type de montre, et Apple disposerait de plus du tiers de ce marché); en outre, la fonction ECG intégrée sur l’Apple Watch Series 4 devrait encore renforcer le potentiel et la fiabilité des diagnostics de santé. Certains participants à l’étude ont déjà rapporté dans les médias américains que l’Apple Watch avait détecté des arythmies cardiaques qui n’avaient pourtant pas été décelées à l’hôpital ou lors d’un test d’effort, ce qui prouve la pertinence de l’analyse des données de fibrillation sur une longue période.