Scott Forstall fait rarement des interviews. La dernière en date a eu lieu en octobre dernier lors de Philosophy Talk, une émission essentiellement orientée sur la philosophie. La vidéo a seulement été publiée ces derniers jours toutefois.

Le thème de la philosophie a été abordé naturellement, mais pas seulement. Scott Forstall a été questionné sur Steve Jobs et notamment comment sa créativité a évolué en travaillant avec le cofondateur d’Apple. « Je pense que lorsque nous travaillions sur un projet donné, sur de nouvelles fonctionnalités, nous protégions ce bourgeon d’une nouvelle idée et nous étions très prudents à ce sujet. Assurément, si nous en arrivions à un point où une idée n’était pas bonne, nous l’abandonnions, mais au moment où nous nous demandions si cela valait la peine d’être fait, nous la supportions à 100%. Vous pouvez créer un environnement propice à la créativité », a indiqué l’ancien responsable d’iOS (jusqu’à iOS 6).

Scott Forstall a ensuite expliqué qu’il laissait ses ingénieurs prendre un mois pour travailler sur ce qu’ils voulaient. « C’est un peu fou parce qu’on parle de milliers de personnes pendant un mois, de millions de dollars de salaire versés pendant un mois pour que les gens fassent ce qu’ils veulent et trouvent des idées incroyables ». C’est pendant ce mois que l’idée de l’Apple TV a vu le jour. « J’ai vu l’idée d’une interface utilisateur de 3 mètres et nous l’avons transformée en Apple TV. L’Apple TV a été inventée parce que quelqu’un a été encouragé à faire ce qu’il voulait pendant un mois », déclare Scott Forstall. « Vous pouvez avoir ce genre d’environnement pour soutenir la créativité ».

En outre, Scott Forstall a parlé des risques. Il rappelle qu’Apple était au bord de la faillite à une époque puis le groupe a sorti l’iPod et les ventes ont été bonnes. Est ensuite venu l’iPod nano, là encore avec un beau succès. « Nous savions que nous allions le développer et nous avons annulé toute la gamme iPod mini avant même de proposer le nouveau produit, ce qui aurait pu dévaster l’entreprise. Mais on l’a fait parce qu’on y croyait et qu’on a pris des risques ».

L’interview complète est disponible ci-dessous :