Les ventes d‘iPhone ont nettement baissé d’une année sur l’autre lors du Q4 2018, et nombre d’analystes s’inquiètent (ou font mine de s’inquiéter) de l’impact de cette baisse sur la croissance des services rattachés à l’iPhone et aux autres devices d’Apple. Cette inquiétude sans doute serait pleinement justifiée si la base installée active d’iPhone n’était que de quelques millions d’appareils, voire de quelques dizaines de millions, mais Apple vend des iPhone depuis 2007, par centaines de millions en cumulé ! Ces dernières années,  les analystes se perdaient en conjectures concernant le nombre réel d’utilisateurs actifs d’iPhone : 600 millions, 700, plus ? Apple vient de couper court à ces spéculations lors la publication de ses résultats pour le Q4 : 900 millions de personnes dans le monde utilisent quotidiennement un iPhone, à quoi il faut rajouter 500 millions d’utilisateurs actifs sur les autres devices iOS (Apple Watch, iPad, iPod touch).

Le volume très élevé de cette base installée est le meilleur argument qui soit permettant de contrer un discours particulièrement ancré chez certains analystes : pour ces derniers, si Apple vend moins d’iPhone, alors cela fait moins d’utilisateurs pour faire fonctionner l’éco-système applicatif et de services autour d’iOS.  Sauf que l’explication ne tient pas : même dans un contexte de ventes en forte baisse (-15%) sur un trimestre (ou sur plusieurs trimestres), la base installée d’iPhone a continué de croitre, ce qui signifie que l’éco-système gravitant autour de l’iPhone n’est à priori en rien menacé par ce passage à vide. Ce constat est somme toute logique : lorsqu’un utilisateur d’iPhone décide de ne pas renouveler son précieux (pour plein de raisons qui lui sont propre), cela ne fait pas pour autant un utilisateur de moins pour Apple. En revanche, ce même utilisateur qui garde plus longtemps son iPhone continuera de participer à l’éco-système iOS, en achetant des apps, en payant son abonnement Apple Music, etc.