Malgré l’absence de toute preuve directe et le scepticisme de nombreuses agences de renseignement, le fabricant de serveurs Super Micro, dont Apple est l’un des plus gros clients, vient de couper les ponts avec ses fournisseurs chinois et confirme officiellement l’arrêt de la production sur le site de Guangzhou; certains des fournisseurs asiatiques de Super Micro étaient accusés par Bloomberg d’avoir installé des puces espions sur des cartes mémoires destinées aux serveurs, mais le site d’information n’a jamais pu fournir la preuve de ses allégations.

Lors du dévoilement de l' »affaire », Super Micro avait même démarré un audit privé afin de faire toute la lumière sur les fameuses « puces espions chinoises »; las, cet audit ne donnera rien, pas plus que les vérifications effectuées par plusieurs clients de Super Micro. Mais le soupçon est un poison parfois plus violent que la preuve elle-même : Super Micro confirme que plusieurs clients (on ne sait pas si Apple en fait partie) ainsi que le gouvernement américain ont fait pression pour que les assembleurs chinois sortent du circuit de production de ces serveurs utilisés par une trentaine de firmes américaines.

Il y avait urgence au plan financier; en effet, depuis la publication de l’article de Bloomberg, le CA de Super Micro n’a cessé de chuter, même s’il n’y a pas forcément de lien de causalité directe entre les « révélations » du site et la désaffection des clients.