L’économie est un domaine qui évolue vite et Goldman Sachs, qui s’occupe de l’infrastructure bancaire pour l’Apple Card, pourrait perdre de l’argent à terme selon des analystes de la holding Nomura.

« Le portfolio de l’Apple Card pourrait générer des revenus plus faibles et faire face à un contenu de pertes plus élevé que la moyenne de l’industrie », indique l’analyste Bill Carcache. Il estime que Goldman Sachs dépense 350 dollars pour mettre la main sur chaque nouveau client et qu’elle commencera à atteindre le seuil de rentabilité pour un client après seulement quatre ans.

Un autre point évoqué concerne la récession. L’Apple Card est « très sensible » à la hausse des charges nettes et la banque commencera à perdre de l’argent si les pertes atteignent environ 8%, explique l’analyste. Lors de la dernière récession, les charges nettes ont grimpé en flèche en 2008 et ont culminé à plus de 10 % en 2010.

Les avantages de l’Apple Card sont qu’elle ne comprend aucun frais et dispose du taux d’intérêt le plus bas de l’industrie (pour des cartes comparables). C’est très bien pour les clients, mais ça l’est un peu moins pour Goldman Sachs qui doit faire un vrai jeu d’équilibriste pour arriver à générer assez de revenus avec ce produit et éviter d’être perdant dans l’affaire.