Steve Jobs gagne une victoire posthume ! En annonçant son abandon du développement de Flash sur les navigateurs mobiles, Adobe donne raison à Steve Jobs et à sa stratégie du « Flash, non merci« . La gestion du Flash, très gourmande en bande passante, demeurait l’un des seuls arguments des concurrents d’Apple leur permettant de se démarquer des appareils mobiles de la Pomme. « Cette tablette là peut lire le flash, elle ! » pouvions-nous les entendre dire.


En mars 2010, de son vivant, Steve Jobs avait exposé ses nombreux arguments à l’encontre du format Flash, tout en montrant son grand intérêt pour une autre alternative : le HTML 5.0, futur format standard du Web. Les points sur lesquels iPapy était alors revenu, étaient les suivants :

  1. Le fait que Flash ne soit pas un format libre, mais propriété d’Adobe.
  2. Le fait que la plupart des vidéos sur le Web sont lisibles sur iphone,iPod et iPad, à l’exception… des pubs !
  3. « Qui a besoin de jeux en Flash ? On a des applications pour cela ! »
  4. Flash n’est pas un format sûr car très peu sécurisé nativement.
  5. Flash ne fonctionne pas correctement sur les appareils mobiles.
  6. Flash a un impact négatif sur l’autonomie de batterie des appareils.
  7. Flash a été conçu pour des ordinateurs, pas pour des appareils mobiles tactiles…

Quoi qu’il en soit, n’allez pas croire qu’Adobe abandonne totalement son bébé. En réalité, la firme souhaite désormais mettre Adobe Air au centre de l’utilisation de flash sur mobile, afin de donner aux développeurs la possibilité de concevoir des applications compatibles distribuables sur boutiques d’applications en ligne comme l’App Store.


Cette décision intervient dans le cadre d’une réorientation plus globale de la société qui a décidé d’investir encore plus dans la norme HTML 5. La nouvelle stratégie de la firme est écrite noir sur blanc dans un document obtenu par ZDNet :

« Nos futurs travaux avec Flash sur les appareils mobiles seront recentrés sur la possibilité donnée aux développeurs de produire des applications natives avec la plate-forme Adobe AIR pour les magasins d’applications majeurs. Nous n’adapterons plus le lecteur Flash pour mobiles à l’avenir pour les nouveaux navigateurs, appareils mobiles et systèmes d’exploitation. Les entreprises qui possèdent une licence sur le code source pourront continuer à travailler dessus et sortir leurs propres implantations. Nous continuerons à supporter la version actuelle d’Android et du PlayBook avec la correction des bogues majeurs et des mises à jour de sécurité. »

La firme a tout de même fait savoir qu’elle continuerait à assurer le suivi technique et le support des appareils intégrant Flash comme le PlayBook de RIM.

Notons que c’est malheureusement l’équivalent de 750 emplois à temps-plein qui seront supprimés en Amérique du Nord et en Europe suite à cette décision.

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