Ce lundi, la Commission européenne s’apprête à accuser Apple d’avoir bénéficié d’aides fiscales illégales de la part de l’Irlande. Le Financial Times a déjà obtenu les premiers détails concernant l’affaire, le journal économique s’est même entretenu avec Luca Maestri, le directeur financier d’Apple, pour évoquer ce sujet.

Apple Argent
La Commission estime qu’Apple aurait bénéficié d’un niveau de taxation de 2% durant plus de 20 ans grâce à des accords signés en coulisse avec l’État irlandais. Il s’agirait d’un accord privé qu edont les autres entreprises ne bénéficient pas de leur côté. Selon les résultats de l’enquête, l’amende pourrait se compter en plusieurs milliards d’euros. Pour sa défense, Apple estime avoir été en règle depuis le départ et n’avoir jamais triché. « Il n’y a jamais eu d’accord spécial, ni rien que ce fut qui puisse ressembler à une aide d’État » ,explique Luca Maestri. « Nous avons simplement essayé de comprendre quelle était la bonne quantité d’impôts que nous aurions à payer en Irlande ». Pour information, le siège d’Apple Europe est situé en Irlande. C’est aussi le cas d’autres entreprises qui profitent d’un impôt sur les sociétés moins importants comparés à d’autres pays d’Europe.

Apple n’est pas la seule àentreprise sur laquelle l’Union Européenne enquête, c’est aussi le cas de la chaine de café Starbucks, du constructeur automobile Fiat et d’autres.

La Commission européenne va donc poster son rapport cette semaine, il devrait être publié dès aujourd’hui. Apple aura 30 jours pour l’étudier puis y répondre. Joaquín Almunia, le vice-président de la Commission européenne et commissaire à la Concurrence, laisse sous-entendre que l’enquête pourrait s’étendre à d’autres pays. Apple (et les autres) devra prouver qu’elle respecte bien les lois et qu’elle n’a aucun accord particulier au sujet de la finance.

Financial Times