John Oliver fait partie de cette race de journalistes anglo-saxons dont le positionnement est à la croisée du one man show, de la pédagogie politique et du travail d’analyse (à noter qu’il n’existe pas ce type de spécimen en France). L’émission télévisée de John Oliver, LAST WEEK TONIGHT, est un énorme succès outre-atlantique et le journaliste profite des quelques dizaines de minutes d’antenne pour aborder les sujets chauds du moment.

Le faux clip de fin « Apple » vaut son pesant d’or. Un détournement brillant

Forcément, la bataille entre le FBI et Apple ne pouvait qu’intéresser le journaliste, qui a donc réalisé une longue présentation de l’affaire en une vingtaine de minutes décapantes  (et où Apple en prend aussi un peu pour son grade au passage), 20 minutes pendant lesquelles les arguments du FBI sont démontés un par un; Oliver revient ainsi longuement sur les affirmations de la justice (et d’Obama) selon lesquelles il serait possible de créer une backdoor seulement utilisable par un petit groupe d’individus « de confiance », et rappelle que TOUS les experts en sécurité les plus renommés estiment que ces même affirmations n’ont absolument aucun sens.

John Oliver se pose aussi une question toute simple  : quel est l’intérêt d’affaiblir le chiffrement de l’iPhone et  de risquer une perte du code mis à jour alors même que de toute façon des centaines d’applications de chiffrement sont déjà en circulation , à l’instar de l’app de messagerie Telegram ? C’est une nouvelle fois corrosif, brillant, drôle souvent et bien sûr très pédagogique; du pur John Oliver, qui demandera néanmoins un bon niveau d’anglais pour en profiter…