Apple a commencé son offensive contre la décision de la Commission Européenne de le condamner à 13 milliards d’euros d’impayés d’impôts sur ses bénéfices réalisés en Europe (et enregistrés en Irlande) ; dans un court document en forme de questions/réponses (FAQ) destiné aux actionnaires et investisseurs de la pomme, le californien tente de remettre quelques points sur les i et s’attaque à l’argument le plus « choc » des membres de la Commission, soit le taux d’imposition effectif d’Apple en 2014 (en Irlande), qui se serait monté à seulement 0,005% de l’ensemble des profits réalisés sur l’année fiscale.

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Apple conteste vertement ce pourcentage extrêmement faible, n’hésitant pas à qualifier les conclusions de la Commission d’ « extrêmement trompeuses et mensongères« . Au lieu des 40 millions d’impôts calculés par la Commission, Apple avance le chiffre de 400 millions de dollars (10 fois plus, une paille…), un montant qui ferait d’Apple l’un des principaux « payeur de taxe » en Europe. Le californien aurait aussi versé 400 millions de taxes américaines sur ces mêmes profits réalisés en Europe, ce qui aboutirait à un montant d’impôt total de 800 millions de dollars. Dans un tacle bien appuyé, Apple précise que la Commission aurait délibérément choisi de ne pas tenir compte de cette taxation américaine (rappelons toutefois qu’ici Apple parle de TOUTES les taxes et charges, patronales, salariales, TVA, etc…, ce qui n’est pas vraiment la même chose que l’impôt sur les bénéfices).

Ces déclarations en forme de tir de barrage (l’appel devrait durer plusieurs années) restent encore à confirmer, et l’on ne doute pas que les experts de la Commission européenne sauront comment y répondre…Apple se prépare à une longue bataille juridique et fiscale…