Apple redevient le mauvais élève de la classe écolo. Il y a 6 mois, Greenpeace mettait en ligne son dernier classement des entreprises high tech éco-responsables [Lire : Classement Greenpeace : Apple dégringole]. Comme d’habitude, Nokia prenait la tête du classement et Apple se voyait attribuer la neuvième place (en recul de 4 places par rapport à l’année 2009), ex-æquo avec Dell, en raison d’un manque de communication sur ses chaînes de production et sur le traitement des déchets.

Jeudi dernier, Greenpeace a publié son premier classement How Dirty Is Your Data?A quel point vos données sont-elles sales ? »). Ce rapport, qui concerne uniquement les besoins/choix énergétiques des compagnies de nouvelles technologies et leur impact, est le premier publié par l’ONG. Les nominés de cette année étaient -entre autre- : Apple, IBM, Amazon, twitter, Google, Facebook, etc. Le but de ce nouveau classement est bien évidemment de mettre en lumière l’empreinte carbonne, liée aux infrastructures de données stockées dans les data-center.

Apple, Facebook et Google : le triangle des données sales

Cette fois ci, avec l’installation de ses data-center dans des régions où l’énergie est quasi exclusivement fournie par des centrales au charbon, Apple inquiète l’ONG. D’après Greenpeace, Cupertino deviendrait un gros émetteur de gaz à effet de serre. Le nouveau centre de données d’Apple en Caroline du Nord, d’une superficie de 46 000 m² et qui sera opérationnel d’ici quelques semaines, est dans le giron des écologistes. Bâti dans une région des Etats-Unis où l’énergie est peu chère mais très polluante, il pousserait Apple à se fournir en énergie fossile à hauteur de 55%, contre 53,2% pour Facebook, 51,6% pour IBM, 49,4% pour HP et 42,5% pour Twitter. Seuls Yahoo, Google et Amazon tirent leur épingle du jeu, notamment grâce à des projets de bases de données alimentées par des énergie renouvelables telles que les éoliennes ou la biomasse.


Les «data-centers» consomment, selon Greenpeace, 1,5 à 2% de l’énergie produite dans le monde. Un chiffre qui pourrait être multiplié par quatre d’ici quelques années. Reste que le data-center d’Apple n’est pas encore entré en activité et que les chiffres de Greenpeace ne sont basées que sur des suppositions. Nul doute qu’Apple devrait prendre en compte ces données de Greenpeace afin de ne pas plomber sa note actuelle (10/20) d’entreprise hi-tech éco-responsablle, d’autant qu’en 2008, le constructeur de Cupertino a été le premier à abandonner certains produits chimiques dans la fabrication de ses ordinateurs. Une image qu’Apple affiche fièrement sur son Apple Store depuis de nombreux mois.

Mais au fait, à quoi sert un data-center ?

Les data-center sont des installations qui permettent à des entreprises comme Amazon, Apple ou Google de fournir des services dans le cloud computing. Typiquement, ces centres de traitement de données (en bon français), sont des lieux où sont stockés les serveurs qui font tourner les sites Internet et services que vous utilisez tous les jours. Bien entendu ces serveurs sont fait pour fonctionner 365 jours par an.

Vu comme une évolution majeure des applications des data-centers par certains analystes, ou comme un piège marketing par d’autres, lcloud computing, appelé en français « informatique en nuage ou infonuagique », est un concept récent. Il consiste à déporter sur des serveurs distants (les data-center sus-nommés), des traitements informatiques traditionnellement localisés sur des serveurs locaux, ou sur le poste client de l’utilisateur (voire son smartphone), afin de rendre disponibles en quelques instants et quelque soit le lieu (pour peu que son utilisateur dispose d’un accès internet), à ses données personnelles.


Le cloud computing est sur le lèvres de nombreux technophiles et analystes, depuis de nombreux mois, notamment depuis que nombreuses entreprises de nouvelles technologies se sont emparées du concept. D’abord considéré comme un buzz, le « cloud » commence à bousculer le milieu de l’informatique en offrant des perspectives nouvelles, lesquelles prennent désormais formes. De nombreuses rumeurs parle d’une bibliothèque musicale iTunes déportée dans un nuage et effective dès le mois prochain, lors de sa présentation au WWDC ’11. Elle permettrait aux usagers d’iPhone, d’iPad et d’iPod touch, de consulter en streaming certains de leurs contenus achetés, afin de ne pas surcharger leur propre PC ou Smartphone.

Sources Wikipedia & 20minute.fr