Dans un marché du jeu de cartes en ligne déjà surpeuplé, Zenimax Online avait décidé de lancer son adaptation du vaste univers de la licence Elder Scrolls. Les avis sur le jeu à sa sortie étaient, il faut le dire, plutôt mitigés. Deux ans après la sortie, et à l’occasion de l’arrivée prochaine d’une extension centrée sur Morrowind, il semble approprié de revenir sur l’entrée de la licence dans le jeu de cartes : The Elder Scrolls Legends [Gratuit].

The Elder Scrolls oblige, le jeu commence bien entendu par l’introduction de sa campagne solo. Et s’il peut être difficile de s’immerger dans l’histoire et l’univers dans le cadre du jeu de cartes, il faut admettre que les différents chapitres de cette campagne ont été particulièrement travaillés. Le doublage (en français, s’il vous plaît) est plutôt réussi et correspond à ce qu’on a l’habitude d’entendre dans les RPG, la progression se fait combat par combat, et surtout, afin de conserver le côté jeu de rôle cher à la licence, différents choix pourront être effectués : depuis le choix de l’avatar, qui déterminera le deck utilisé, jusqu’à certaines options narratives qui mèneront à des cartes et tournures de l’histoire différentes, le jeu tente d’impliquer le joueur autant que possible. Tout le monde ne trouvera pas ça aussi efficace, mais l’effort y est.

Quant aux mécaniques de jeu, elles sont une sorte de compromis. On retrouve les mécaniques de base inspirées du maître Magic The Gathering, bien entendu quelque peu simplifiées, mais pas aussi simplifiées que dans d’autres titres comme Hearthstone, qui a tendance à privilégier la RNG. Une grande variété de decks est disponible, chacun avec son style et ses cartes bien précises, et si le mode duel est moins fou et dynamique que dans d’autres jeux, la stratégie est de mise, et les parties sont loin d’être inintéressantes.

Avec le suivi du studio, les mises à jours régulières et les nouvelles extensions qui viennent chaque fois ajouter de nouvelles règles et cartes, nul doute qu’on tient là une alternative solide à Hearthstone, titan du marché, sans pour autant changer radicalement de mécaniques à l’instar de CD Projekt et son Gwent.