En quelques années, Apple a spectaculairement augmenté ses dépenses de R&D; autrefois frugal dans le domaine – chez Apple on expliquait cela par la nécessité d’être focus sur un nombre limité de projets – le californien est devenu beaucoup plus dépensier, au point de coller à la roue du niveau de dépenses des poids lourds dans ce domaine, comme Alphabet (Google), Intel ou bien encore Microsoft. Avec 11,6 milliards de dollars dépensés en R&D en 2017, Apple a fini de faire bande à part et n’est plus très loin de la firme de Redmond (12,3 milliards) voire d’Intel (13,1 milliards). Mais le champion américain de la dépense R&D reste bien évidemment Amazon, qui ne cesse d’investir ultra-massivement dans ses nouveaux services et travaille aussi sur la robotisation de ses entrepôts (en grande partie réalisée par ailleurs). En 2017, le numéro un de la vente en ligne a ainsi sorti de sa poche 22,6 milliards de dollars, des dépenses en progression de 41% sur un an !

Il est à noter que FacSet considère que les dépenses d’Amazon en « Technologie et Contenus » intègrent automatiquement la R&D, ce qi gonfle tout de même énormément le score final.

La progression d’Apple est plus timide, mais Cupertino a tout de même rajouté 1,2 milliards de dollars au pot en 2017. Pour l’année 2018, ces dépenses sont encore en forte hausse sur le premier trimestre : lors de sa dernière publication de résultat pour le Q1 fiscal 2018, Apple a officialisé des dépenses R&D de 3,4 milliards de dollars, soit 18,6% de mieux que lors du Q1 fiscal 2017. A ce rythme, Cupertino devrait rentrer dans le top trois des plus gros investisseurs US en R&D d’ici la fin de l’année en cours… Qui a dit qu’Apple se reposait sur ses lauriers ?