Interviewé lors de la conférence IGNITION: Transforming Finance organisée par le site Business Insider, Omer Ismail, dirigeant de la division Marcus de Goldman Sachs, a livré quelques analyses concernant l’Apple Card (rappelons que Goldman Sachs est partenaire d’Apple sur le projet). Ismail reconnait sans peine que les taux d’intérêts adossés à l’Apple Card ne sont pas les plus compétitifs du marché, mais estime que cet éléments est de moindre importance dans la mesure où l’app de l’Apple Card rappelle constamment à l’utilisateur qu’il doit rembourser son crédit à court terme avant de devoir payer des intérêts.

Toujours selon le dirigeant de la banque d’affaires, l’absence de traçage (et la revente de données qui en est le corollaire) rend l’Apple Card moins rentable que la plupart des cartes de crédit traditionnelles. Mais Omer Ismail s’empresse de rajouter que le gain est ailleurs : « Si vous faîtes les choses correctement avec le client, au final vous gagnez sa loyauté ».

On se permettra de rajouter que l’Apple Card et ses critères élevés de sécurité/confidentialité pourrait permettre d’améliorer l’image de marque de Goldman Sachs, qui ces dernières années s’est retrouvé dans tous les « sales coups » de la haute finance (sans oublier la crise des subprimes de 2008). A vrai dire, l’Apple Card est sans doute aussi une bonne affaire « marketing » pour la banque d’affaires.