La répression des fraudes (DGCCRF) a décidé d’infliger une amende record de 25 millions d’euros à Apple concernant le ralentissement des performances des iPhone avec les mises à jour d’iOS. Le fabricant devra également publier un communiqué sur son site pour expliquer la décision à ses consommateurs.

Tout est parti d’une plainte déposée par l’association HOP (Halte à l’obsolescence programmée). Le parquet de Paris a alors saisi la répression des fraudes pour s’occuper de ce dossier. « Les consommateurs auraient dû être informés du risque. Ce défaut d’information des consommateurs constitue une pratique commerciale trompeuse par omission », explique Loïc Tanguy, directeur de la répression des fraudes, au Parisien.

Les 25 millions d’euros sont un record en France pour la répression des fraudes. « Les consommateurs souhaitent des produits plus durables pour préserver la planète et leur pouvoir d’achat. La DGCCRF est là au quotidien pour répondre à ces exigences et protéger les Français », a pour sa part commenté Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie.

Apple a réagi à la décision et l’amende. « Notre objectif a toujours été de créer des produits sûrs qui sont appréciés par nos clients ; et faire que les iPhone durent aussi longtemps que possible en est une part importante. Nous sommes heureux de cette issue avec la DGCCRF ». Pour rappel, le fabricant s’était déjà excusé publiquement avant de proposer temporairement le changement de batterie d’iPhone à 29€.

Quel est le problème, au fait ? Apple a proposé une mise à jour qui venait brider les performances des iPhone dont la batterie était faiblarde. Apple n’avait rien dit au départ et certains utilisateurs ont découvert que leur iPhone était soudainement devenu lent. Suite à une polémique naissante, Apple a réagi et a détaillé ce qu’il a fait.

Il y a eu beaucoup de plaintes dans le monde visant Apple pour cette affaire. En France, la répression des fraudes annonce qu’Apple doit payer son amende pour « pratique commerciale trompeuse par omission ». Toutefois, « notre enquête n’a pas mis en évidence l’obsolescence programmée au sens juridique », souligne Loïc Tanguy. Il n’y aura pas d’indemnisation non plus pour les 15 000 « victimes » qui ont connu les ralentissements et se sont manifestées.