Le National Transportation Safety Board – un organisme américain chargé d’établir les règles de sécurité des transports – vient de tacler vertement Apple… dans le cadre de l’accident mortel d’une Tesla Model X qui roulait en mode Autopilot ! Il y a deux ans, l’ingénieur informaticien Walter Huang décédait dans le crash de sa Tesla Model X. Après des mois d’enquête, la NTSB a conclu que le système d’autofreinage de la Tesla s’était avéré « totalement inadéquat », sans compter que le véhicule n’aurait pas déclenché d’alerte juste avant la collision (une alerte doit être donnée lorsque les mains du conducteur ne touchent plus le volant pendant plusieurs secondes).

Le rapport du NTSB tacle aussi violemment… Apple. Il s’est avéré en effet qu’au moment de l’accident, Walter Huang était en train de jouer sur son iPhone à un jeu vidéo mobile (Huang était alors salarié d’Apple). L’ingénieur n’avait donc pas ses mains posées sur le volant à l’instant du drame, et ne prêtait aucune attention à l’environnement du véhicule.

Pour le NTSB, Apple aurait donc sa part de responsabilité… en permettant à un iPhone de fonctionner pendant la conduite d’un véhicule. Ce raisonnement pour le moins étrange pose nombre de questions, notamment en ce qui concerne les apps de géolocalisation destinées à la conduite, mais aussi en terme de responsabilité individuelle. Et une fois n’est pas coutume, Apple a mis fin assez sèchement au début de polémique sans même user de formules « politiquement correctes »  : « Nous attendons que nos employés respectent la loi » a déclaré le porte-parole de Cupertino, faisant référence ici aux lois de Californie qui interdisent l’usage en main du smartphone lors de la conduite. Cette réponse pourrait ne pas complaire au NTSB, qui se bat depuis plusieurs années pour faire interdire tout usage du mobile durant la conduite.