Apple a eu très chaud : lors de son assemblée générale des actionnaires qui s’est tenue ce mercredi 26 février, un groupe d’investisseurs a déposé une proposition visant à « forcer » Apple à publier un rapport sur la liberté d’expression. Le californien s’est opposé avec force à cette proposition… qui a finalement été rejeté par 59,4% des actionnaires votants.

Ce n’était pas la première fois qu’une telle proposition était mise sur la table lors d’une assemblée d’actionnaires, mais jamais encore cette dernière n’avait obtenu un tel soutien (40,6% des voix pour). Le sujet reste particulièrement sensible pour Apple, car c’est bien la gestion de l’App Store en Chine qui était visé par le groupe d’actionnaires.

Il est en effet reproché à Apple de se soumettre un peu trop facilement à la censure gouvernementale chinoise : en 2018, la firme de Cupertino avait retiré du store chinois plus de 600 apps de VPN, une censure massive qui suivait déjà une véritable purge d’apps en 2017 (purge qui avait éjecté l’app du New York Times, le journal étant particulièrement critique envers Pékin). Pour chacun de ces cas, Apple avait agi directement suite à une injonction du gouvernement chinois.

Devant les actionnaires, Apple a rappelé sa règle de conduite générale, qui consiste à suivre les lois des différents pays où il gère ses activités. L’explication est limpide, mais l’on se demande tout de même pour quelles raisons Apple n’émet pas au moins une opposition formelle à ses mesures… comme il n’a pas hésité à le faire lorsque certains Etats américains ont promulgué des lois anti-LGBT. Se soumettre aux lois est une chose, mais se soumettre sans jamais rien dire en est une autre…